Environnement

Vue depuis le Mont

Le Mont : un réservoir de biodiversité à préserver

Situé à l’Est de la Commune, le Mont est l’une des collines doloises les plus importantes pour ses pelouses sèches. Depuis plus d’un demi-siècle, le Mont subit une déprise agricole due au changement de pratiques sur ces terres de faible valeur agronomique.

Faute d’entretien, les pelouses sont colonisées par des arbustes qui envahissent progressivement les milieux ouverts. Cet envahissement est renforcé par des boisements de pins (noirs et sylvestres) et de robiniers (faux-acacia). Ces essences forestières très dynamiques se disséminent et constituent une autre menace active sur le site en accélérant la fermeture des pelouses.

Les différentes études mettent en évidence une valeur biologique élevée due à la présence d’espèces végétales ou animales rares ou remarquables inféodées aux pelouses sèches.

10 espèces d’orchidées sont connues dont 2 sont protégées, l’Ophrys abeille et araignée. Les insectes sont bien représentés avec 22 espèces de papillons, 16 de criquets et sauterelles mais aussi la Mante religieuse et la Cigale mélodieuse. Le Mont abrite des oiseaux peu fréquents tels que la Fauvette grisette et l’Alouette lulu, ainsi que le Lézard vert qui est menacé dans nos secteurs de plaines.

Les brebis d’Arnaud

Des animaux, pour un entretien naturel :

En termes de gestion, il est nécessaire d’intervenir pour limiter la dynamique naturelle et revenir au stade de pelouse. La municipalité et le Grand Dole ont fait le choix d’un entretien naturel par l’instauration d’un pâturage extensif. Ainsi, un troupeau de brebis et quelques chevaux broutent sur le Mont depuis le printemps 2019.  En 2020, des chèvres ont été introduites en complément.

Une labellisation « Espaces Naturels Sensibles » est en place avec le Département du Jura.

 

Le verger conservatoire de cerises « violette de Champvans »

En 1920, il y avait environ 2000 cerisiers en plein rapport sur le territoire de Champvans. La période la plus florissante eut lieu entre 1945 et 1960, en pleine saison, plusieurs tonnes de cerises quittaient chaque jour la commune. Une variété particulière, « la Violette », au jus très coloré, était largement recherchée par les marchands pour la fabrication du guignolet, pour les confitures et la conservation en bocaux. Cette variété très locale de cerise, dont on ne trouve pas de référence dans les manuels d’arboriculture, est une tardive qui appartient à la catégorie des « guignes ».

Voyant qu’il ne restait qu’une trentaine de pieds de violette en 2003, la Commune a décidé de créer un verger conservatoire dans le but de préserver son patrimoine arboricole mais aussi de rediffuser plus tard cette ancienne variété.  Le verger a été créé à partir des anciens arbres, greffés par l’INRA. Les arbres sont maintenant bien installés, il reste désormais à sélectionner ceux qui donnent le meilleur résultat, pour ensuite réimplanter cette variété qui était vouée à disparaitre.

 

Préservation de la biodiversité des vergers et sauvegarde de la chouette Chevêche

La Chevêche d’Athéna est une espèce en danger sur la liste rouge régionale. Elle fait l’objet d’un plan de sauvegarde national et régional. Dans ce cadre, le Grand Dole a soutenu en 2012 un projet de préservation et de plantation de vergers hautes-tiges, porté par la Ligue de Protection des Oiseaux, et conduit sur deux communes pilotes du Grand Dole : Champvans et Monnières. Cette démarche a un double objectif :

  •             préserver la biodiversité associée à ces milieux, dont fait partie la Chevêche d’Athéna,
  •             contribuer à la sauvegarde des variétés fruitières locales, en lien avec les Croqueurs de pommes section Jura Dole et Serre.

Au final, 7 propriétaires fonciers ont engagé 15 parcelles et 3.57 ha, pour installer 162 fruitiers.

La commune de Champvans a également proposé plusieurs propriétés, pour faire partie de ce programme de sauvegarde, dont le verger conservatoire de cerises violette, un ancien verger à restaurer (« Le vieux verger ») et une 3e parcelle. Des fruitiers, greffés par les Croqueurs de pommes, ont été plantés sur cette dernière à l’automne 2013.

La plantation de 100 m de haie vive a été faite en bordure du verger conservatoire et des nichoirs sont installés en lien avec la LPO. Le verger devient ainsi un espace-vitrine des aménagements reproductibles par les habitants de la commune.

La Municipalité poursuit sa politique de développement de la biodiversité dans d’autres secteurs.