Histoire de la commune
Origine du nom :
Plusieurs étymologies semblent possibles :
- origine Celte : can (belle) et van (fontaine)
- origine Romaine : Campus Veneris » Champs vénérés «
- ou d’après Monnier et Rousset : Campus Pagani » le champ des païens, ou le champ des paysans » mais d’autres placent plutôt Campus Pagani à Sampans…
Vie passée :
Il est difficile de fixer l’origine du village mais la forêt fut semble-t-il d’abord occupée par des Gaulois qui vivaient dans des huttes près des nombreuses mares (mardelles) qu’ils ont creusées. Ils les auraient ensuite abandonnées pour s’installer autour des abondantes sources afin de former le village.
L’existence de Champvans est établie par des titres authentiques dès le IXe siècle.
Le château
Louis Gollut cite le château de Champvans comme une des forteresses importantes du pays au XVIe siècle. Il aurait été construit vers 1337 par Guillaume de Champvans. Placé sur la frontière du duché et du comté de Bourgogne, il a dû essuyer bien des sièges.
Il était défendu par de larges fossés, un pont-levis, et de hautes murailles garnies de tours et surmontées de créneaux. Il a été démoli en partie et mutilé en 1807. Ce château, habité autrefois par la famille de Marenches, a eu de multiples propriétaires, dont Dominique Vial en 1809.
Évènements marquants
1477 : attaques de Louis XI contre Dole avec les ravages de la peste
En 1581, la France envoya un renfort d’hommes armés au duc d’Anjou, qui passèrent par la Bourgogne et commirent à Champvans des hostilités de toute espèce.
Le 16 juin 1611, Jean-Baptiste le Goulx, conseiller du roi, procéde à la délimitation du duché de Bourgogne et de la souveraineté de France avec le comté de Bourgogne. Ces commissaires déclarèrent que Champvans et l’Abbaye-Damparis étaient de la souveraineté des comtes de Bourgogne. Dix-huit bornes furent implantées entre Champvans et Abergement.
1634 : épidémie de peste
1636 : Richelieu envoie Condé, il brûle Champvans, s’installe à St-Ylie et assiège Dole. Champvans fournit des contingents pour défendre la ville. François Michaud et un autre homme de Champvans sont tués d’un coup de canon et Briot d’un coup d’arquebuse.
1674 : Louis XIV séjourna dans une maison de ce village pendant le dernier siège de Dole. Il y coucha les 5, 6 et 9 juin 1674.
Louis XIV reçoit la seconde capitulation de la ville le 7 juin 1674.
L’église ancienne
lle avait été donnée, avant 870, par l’évêque Agilmar, à l’abbaye de St-Vivant-en-Amaous. Quelques années après cette donation, Hasting, à la tête de ses Normands, reçut pour dotation primitive les possessions de Saint-Vivant-en-Amaous. En 1607, ce dernier prieuré fut uni au collège des Jésuites de Dole.
Jusqu’en 1600 environ elle était utilisée par Champvans, Sampans et Saint Vivant.
L’église est dédiée à Saint-Gengoux dont la fête est célébrée le 11 mai.
Personnalités liées à la Commune
- L’abbé Bardenet, prédicateur distingué né à Champvans
- Le P. Charles, minime, ancien membre de l’ordre des mendiants qui avait appris le catéchisme à Napoléon. En traversant Dole pour se rendre en Italie, Bonaparte voulut revoir le P. Charles. Il le fit appeler auprès de sa voiture. Touché de cette délicate attention, le vieux prêtre ne put que verser des larmes en abordant le héros ; mais au moment du départ, il s’écria d’une voix prophétique : Vate prosper et regna !!!
- Pierre-François Guigue (1745 – 1813) : Conseiller au parlement de Besançon, il a vécu à Champvans où il est décédé.
- Jean Chrysogone Guigue (dit Guigue de Champvans) le 22 décembre 1813 qui devait devenir secrétaire particulier de Lamartine et jouer un rôle politique important. Il fut aussi le premier rédacteur en chef du journal Le Bien Public et préfet du Gard (nommé par Mac-Mahon), il décède le 12/2/1900.
- Jean Carondelet (1429 – 1501) : Né à Dole, il fit ses études de droit dans cette ville avant de se mettre au service du duc de Bourgogne. Il fut chancelier de Flandre et de Bourgogne de l’empereur Maximilien de Habsbourg. Il mourut à Malines le 2 mars 1501, mais fut inhumé à la collégiale de Dole. En 1479, il avait acheté la terre de Champvans.
- Jean Perrot (1773 – 1830) : Capitaine d’artillerie, il est décédé à Champvans.
Démographie
- 1476 : 45 feux (environ 225 habitants)
- 1614 : 87 feux (environ 435 habitants)
- 1790 : 880 habitants
- 1846 : 1070 habitants
- 1851 : 1116 habitants (227 maisons, 326 ménages)
- 1854 : épidémie de choléra = 113 morts
- 1871 : épidémie de variole = 63 morts
- 1901 : 979 habitants
- Guerre de 1914-18 : 42 morts
- 1921 : 907 habitants
- Guerre de 1939-45 : 12 morts
- 1946 : 951 habitants
- 1999 : 1362 habitants
- 2007 : 1402 habitants
- 2018 : 1440 habitants